"Pour une simplification de l’offre des certifications dans le champ des services aux personnes fragiles" de la CNCP (George Asséraf)
Rapport au Premier ministre de George ASSERAF IGAENR / Président de la CNCP Rapporteurs des travaux Brigitte BOUQUET et Pascale de ROZARIO
Il est souhaitable de "poursuivre les travaux en vue d'une simplification des certifications de niveau V et IV du secteur des services aux personnes", conclut dans son rapport, remis récemment au Premier ministre, la mission conduite par le président de la Commission nationale de la certification professionnelle (CNCP), Georges Asseraf, qui avait pour objet "d'expérimenter la définition de référentiels d'activités et de compétences" dans le champ des services aux personnes fragiles (personnes âgées dépendantes, personnes handicapées, petite enfance).
Constatant en effet que "le paysage des certifications de niveau V ne répond pas suffisamment aux enjeux de professionnalisation et d'attractivité des métiers de services à la personne", François Fillon a donc chargé le président de la CNCP d'une "démarche opérationnelle de simplification de l'offre de certification comprenant des recommandations destinées aux différents certificateurs", dans un contexte marqué par "un foisonnement de l'offre de certifications.
Un foisonnement de l'offre de certifications
Au nombre limité de cinq dans les années 80, les certifications professionnelles de niveau V ont en effet quadruplé de 1990 à 2008, avec encore une accélération ces dernières années. "Aujourd'hui, 19 certifications de niveau V diplôment, toutes certifications confondues, entre 90 000 et 100 000 personnes par an", indiquent ainsi les deux rapporteures des travaux de la mission, Brigitte Bouquet et Pascale de Rozario.
Inutile donc de continuer à en créer de nouvelles tant que les existantes ne sont pas correctement articulées entre elles, poursuit le rapport, en soulignant que "chaque certificateur disposant de sa propre méthode de construction, il existe très peu de coopérations entre eux débouchant sur des approches communes et des passerelles entre certifications, condition nécessaire à l'organisation de parcours de formation et/ou de VAE, qualifiants ou diplômants".
Inutile donc de continuer à en créer de nouvelles tant que les existantes ne sont pas correctement articulées entre elles, poursuit le rapport, en soulignant que "chaque certificateur disposant de sa propre méthode de construction, il existe très peu de coopérations entre eux débouchant sur des approches communes et des passerelles entre certifications, condition nécessaire à l'organisation de parcours de formation et/ou de VAE, qualifiants ou diplômants".
Des passerelles inexistantes
C'est le cas pour les 26 certifications de niveau V et de niveau IV existantes, les travaux des six commissions professionnelles consultatives (CPC) amenées à intervenir sur les articulations entre ces formations (correspondances, équivalences, dispenses, etc.) restant par ailleurs "fortement cloisonnés".
Quant aux financeurs, "ne disposant pas d'une cartographie complète des certifications du secteur et surtout de leurs passerelles", ils éprouvent du coup des difficultés à piloter l'offre de formation de ce secteur, et notamment à informer "correctement" les candidats à la validation des acquis de l'expérience (VAE) et les jeunes souhaitant s'orienter vers ces métiers. Il leur est aussi compliqué par conséquent de planifier les actions de formations et de VAE, d'où de nouveaux obstacles à la programmation de parcours de professionnalisation.
Quant aux financeurs, "ne disposant pas d'une cartographie complète des certifications du secteur et surtout de leurs passerelles", ils éprouvent du coup des difficultés à piloter l'offre de formation de ce secteur, et notamment à informer "correctement" les candidats à la validation des acquis de l'expérience (VAE) et les jeunes souhaitant s'orienter vers ces métiers. Il leur est aussi compliqué par conséquent de planifier les actions de formations et de VAE, d'où de nouveaux obstacles à la programmation de parcours de professionnalisation.
Une "évolution culturelle" en cours
La démarche expérimentale de la mission Asseraf a consisté à élaborer un référentiel commun d'activités et de compétences "Aide et accompagnateur de personnes fragiles", certes limité à 10 certificateurs et testé par une dizaine de structures seulement, dans deux régions, l'Ile-de-France et le Centre.
Mais elle a constitué "une véritable évolution culturelle puisque les certificateurs ont été amenés à sortir de leur posture traditionnelle, attitude qui a largement contribué au foisonnement de l'offre de certifications tout autant qu'à une faible articulation entre celles-ci".
Les partenaires engagés dans la démarche proposée en confirmant au final "l'efficacité et la pertinence", les rapporteurs se prononcent donc, en premier lieu, pour la poursuite des travaux visant à simplifier les diplômes du secteur des services à la personne.
Mais elle a constitué "une véritable évolution culturelle puisque les certificateurs ont été amenés à sortir de leur posture traditionnelle, attitude qui a largement contribué au foisonnement de l'offre de certifications tout autant qu'à une faible articulation entre celles-ci".
Les partenaires engagés dans la démarche proposée en confirmant au final "l'efficacité et la pertinence", les rapporteurs se prononcent donc, en premier lieu, pour la poursuite des travaux visant à simplifier les diplômes du secteur des services à la personne.
Créer un secrétariat de coordination interministériel
De même, il faudrait construire une cartographie des "passerelles verticales" existant entre les certifications de niveau V et de niveau IV, en clarifiant notamment le langage utilisé pour l'établissement des référentiels, afin de partager une même compréhension, pour l'instant mise à mal par la confusion de termes tels que "tâches" et "compétences".
Le rapport Asseraf plaide enfin pour l'expression d'une "volonté politique forte" en faveur d'une "véritable régulation" en matière d'offre et de coopération entre ces certifications, avec la créaction d'un "secrétariat commun de coordination interministériel/CPC" qui pourrait être confié à un certificateur ou à la CNCP.
Le rapport Asseraf plaide enfin pour l'expression d'une "volonté politique forte" en faveur d'une "véritable régulation" en matière d'offre et de coopération entre ces certifications, avec la créaction d'un "secrétariat commun de coordination interministériel/CPC" qui pourrait être confié à un certificateur ou à la CNCP.
http://www.sanitairesocial-lorraine.fr/images/stories/Formation/rapport_certifservicespersonne.pdf
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